Les start-up du numérique qui montent, qui montent, au sommet VivaTech

La deuxième édition de VivaTechnology a été riche en événements. Plus de 6 000 de jeunes pousses françaises et internationales s'étaient données rendez-vous à Paris pour montrer leurs innovations dans une ambiance futuriste.

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n vent d’avenir a soufflé ces jours-ci sur Paris. La capitale française accueillait, du 15 au 17 juin, la 2e édition de VivaTech, le salon du numérique organisé par Publicis et Les Echos, et dont Bpifrance est l’un des partenaires. Un événement qui ambitionne de devenir le plus grand sommet de l’innovation en Europe et qui a réuni cette année plus de 6 000 start-up, en provenance de 50 pays, ainsi 1 500 investisseurs et des milliers de dirigeants d’entreprise, sans oublier les familles, soit au total 60 000 visiteurs.

"Nous allons voir émerger un nouvel âge, que j’appellerai l’âge de l’intelligence" Eric Schmidt, président d’Alphabet

C’est dès l’ouverture des portes que l’énergie s’est propagée dans les allées du Hall 1 de Paris Expo. Et elle n’allait pas quitter l'ambiance - surchauffée - pour toute la durée de la manifestation. Conférences, concours de pitchs, démonstrations d’innovations, le tout articulé autour de l’intelligence artificielle - thème phare de cette édition - se sont succédés. Autres thèmes, la mobilité, l’énergie, l’Internet des Objets, la réalité virtuelle, la fintech, la foodtech, sans oublier les robots, bien sûr… Une énergie également partagée par les intervenants stars du salon, tel le président d’Alphabet, Eric Schmidt, qui a déclaré : « Nous allons voir émerger un nouvel âge, que j’appellerai l’âge de l’intelligence ». Une ère qui, selon lui, s’annonce meilleure que celle que nous vivons actuellement...

Côté salon, se côtoyaient les stands des géants de la tech, comme Google, Facebook ou IBM Watson, vingt « labs » de grands groupes - tels Orange, Air France-KLM, La Poste, BNP Paribas, Talan, Airbus, LVMH, RATP, Carrefour… - qui avaient également invité de jeunes pousses à les rejoindre, et enfin, des stands individuels et des pavillons des régions françaises ainsi que de quelques pays étrangers. Autant de lieux de prise de contacts, de présentations, de prospection, de débats, bref, d’opportunités de réfléchir – et de faire des affaires.

Bpifrance au service des jeunes pousses françaises

Sur le stand de Bpifrance, les entrepreneurs ont eu l’occasion d'approfondir leurs connaissances sur les dispositifs de financements. « Nous finançons des projets innovants. C’est un critère fondamental dans l’analyse des projets, que ce soit une idée, un produit ou un service », a rappelé aux participants de l’atelier « J’ai piscine » Evelyne Scuto-Gaillard, directrice du développement et du support innovation de Bpifrance. Et de détailler toute la palette, depuis les subventions aux start-up de moins d’un an et les prêts d’amorçage pour renforcer la trésorerie, jusqu'aux dispositifs visant des phases plus matures, comme l’avance récupérable (qui n'est remboursable qu’en cas de réussite), le prêt à taux zéro, le prêt innovation destiné aux projets en phase industrielle et commerciale, et enfin, des diagnostics en matière de design, de data et d’intelligence artificielle sans oublier le recensement des possibilités de financement européen.


Échange personnalisé pour les start-uppers avec l’entrepreneur Fabrice Grinda, fondateur de la place de marché mondiale de petites annonces OLX, atelier centré sur les relations entre grands groupes et jeunes pousses dans le secteur de la foodtech, dégustation d’insectes comestibles de Jiminy’s ou de barres de spiruline de Swala : l’innovation, sous toutes ses formes, a été présente à chaque instant sur le stand Bpifrance.

La déferlante d’innovations

La visite elle-même donnait un avant-goût de demain. Le taxi volant Seabubbles, inventé par le navigateur Alain Thébault, qui vient de réussir son premier essai sur la Seine, a été l’une des attractions majeures du salon. Le simulateur de sensations extrêmes Hypersuit, « bébé » d’une start-up parisienne, a permis à certains de se vivre en Icare, l’espace de quelques instants. Il était aussi possible de « toucher » la musique, via un matelas qui fait ressentir des vibrations, grâce à deux musiciens et ingénieurs français créateurs d'Aurasens.


Sur le stand de la région PACA, un écran sphérique conçu par la jeune pousse azuréenne Objeos permettait d’afficher des contenus vidéo à 360°. Sur celui de Normandy French Tech, les capsules d’Open Mind, visant à mieux gérer son stress, sur fond de la réalité virtuelle, étaient prises d’assaut, tandis que, quelques mètres plus loin, YesWeHack proposait de mettre en relation indépendants et entreprises pour traquer les failles de sécurité, par le biais de sa plateforme Bounty Factory. Enfin, invitée par Sodexo, la start-up allemande Bocusini faisait démonstration de l’impression en 3D de décorations alimentaires.


D’autres créations étaient sans doute moins spectaculaires, mais tout aussi innovantes. Sur le stand Talan, la très jeune pousse Prevision.io présentait une plateforme de machine learning (technique d’intelligence artificielle) qui permet d’élaborer des modèles prédictifs automatisés, tandis que la lyonnaise DataGalaxy était là pour présenter sa plateforme de gouvernance de méta-datas. Bien entendu, le stand du très médiatisé Dataiku, plateforme collaborative de données et de prédictions, ne désemplissait pas.

Chez LVMH, Cosmose, pour sa part, expliquait son concept d’Omni Cookie, qui connecte les boutiques aux publicités en ligne. Quant à Air France-KLM, le groupe accueillait entre autres la start-up américaine Owlized, qui promet de voyager par la réalité virtuelle à travers le temps, mais aussi de jeunes pousses oeuvrant dans des domaines extérieurs au voyage. Ainsi, la danoise Duuoo présentait une application pour converser avec son manager, tandis que la britannique Consentua, avec sa solution de gestion du consentement, connaît le succès dans le domaine de la protection des données.

La marche des robots

VivaTech a également été l'occasion d'un véritable sommet mondial des robots. Les célèbres Pepper, produits par SoftBank (ex-Aldebaran) saluaient les visiteurs dès l’entrée du salon, et on pouvait croiser dans les allées une ribambelle de machines plus ou moins humanoïdes. D’un « Robothespian », du britannique Engineered Arts, aux performances remarquables en chant, au QT-Robot, de Lux AI, destiné aux enfants autistes, en passant par Marty, de Robotical, le robot qui apprend à coder aux enfants… en jouant au foot, la liste est longue - et séduisante. Autre acteur présent : Partnering Robots avec Diya One, un robot neuro-inspiré, capable de détecter les pollutions de l'air, d'épurer l'air et de créer des cartographies de l'air intérieur. 


La tête tourne, mais nombreux sont ceux, professionnels comme amateurs d'innovations, qui se réjouissent déjà du prochain sommet VivaTechnology, en 2018.

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