BioSerenity invente le vêtement connecté pour épileptiques
La start-up parisienne a mis au point une solution de santé intelligente pour diagnostiquer les crises d'épilepsie. Le dispositif devrait être commercialisé cette année.
Cela ressemble à un T.shirt, mais c'est bien plus. Le « neuronaute », fruit des recherches menées par des chercheurs - ingénieurs, médecins, designers - hébergés dans l'incubateur de l'Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, est un vêtement intelligent, et connecté. Équipé de capteurs biométriques intégrés qui enregistrent différents paramètres corporels, le vêtement, associé à un bonnet, est relié par connexion bluetooth à un smartphone, sur lequel une application a été installée. Ainsi, en cas de début de crise d'épilepsie, il permet de prévenir les médecins et donne des conseils à l'entourage du patient pour qu'il réagisse. Le dispositif devrait bientôt être commercialisé.
50 millions de patients dans le monde
L'épilepsie, qui touche 50 millions de personnes dans le monde, est un dysfonctionnement passager du cerveau - les neurones produisant soudain une décharge électrique anormale dans certaines zones cérébrales, en raison d'une trop grande fatigue ou d'un stress, par exemple. Impossible, cependant, de prévoir les crises. Et lorsqu'un tel événement surgit, le patient, pris de convulsions, n'est plus en état de réagir seul. D'où l'idée des chercheurs de BioSerenity de mettre au point le « neuronaute ». Prévenus, l'entourage ou les médecins peuvent ainsi éviter des accidents dûs à la crise. En outre, les données recueillies à travers les capteurs sont stockées et peuvent être consultées pour analyser l'évolution de la maladie chez le patient.
Internet des objets
A la croisée des vêtements intelligents et des objets connectés (ce qu'on appelle l'internet des objets), l'innovation de BioSerenity raffle les prix depuis son lancement. Dernier en date, le « coup de cœur » décerné par Tremplin entreprises, un concours national pour les sociétés innovantes, co-organisé par le Sénat et l'Essec, au début février 2015, et remis devant 70 fonds d'investissement et business angels. De quoi espérer des budgets de recherche accrus pour BioSerenity...
À LIRE ÉGALEMENT
Pour aller encore plus loin.
Appels
à projets
#text