52 % des exportations françaises sont à destination de l’UE
Bonne nouvelle pour les entrepreneurs qui souhaitent se lancer à l’international, la France est le 3e exportateur européen vers l’UE . Un classement qui se confirme malgré la crise, notamment dans certains secteurs.
La France et ses entrepreneurs exportent et ça se voit ! « En 2019, le commerce international a considérablement ralenti, mais le commerce extérieur de la France témoigne d’une bonne résilience, y compris en comparaison à nos grands partenaires européens. Nos performances à l’export sont en effet très encourageantes : notre déficit commercial a baissé de 3,9 milliards d’euros, nos exportations de biens ont progressé de 16 milliards d’euros et la France n’a pas compté autant d’entreprises exportatrices depuis 17 ans. », pouvait-on lire dans l’édito de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, dans le « Rapport 2020 du commerce extérieur de la France » publié en février dernier.
En effet, malgré la crise, la France et ses entreprises ont gardé le cap et poursuivit leur développement à l'international, notamment en direction de l’Europe vers laquelle la France exporte plus de 52 % de sa production, comme le révèle le Panorama 2019 de la direction de l’export Bpifrance. Depuis 2000, les échanges de biens à l'intérieur de l'UE ont fortement augmenté :
- L’appareil exportateur français comprend plus de 128 000 exportateurs en 2019, en nette augmentation par rapport à 2018 (+3 000).
- Avec 45 000 filiales, la France est le pays européen qui en compte le plus dans le monde.
Zoom sur les principaux clients de la France
L’Union européenne est la principale région destinataire de productions françaises, avec 291,6 Md€ d’exportations en 2019 (en hausse de 1,8 %), suivie de l’Asie (68,1 Md€) et du continent américain (59,0 Md€). C’est notamment vers l’Allemagne – grand acheteur des exportations françaises – que voyage une grande majorité de la production de l’Hexagone (70,1 Md€ d’exportations). Le reste de notre export se partage ensuite entre les Etats-Unis, l’Italie, l’Espagne et la Belgique. A eux seuls, ces cinq pays représentent près de la moitié (44,6 %) de nos exportations totales de biens.
« Au-delà des pays limitrophes, il ne faut pas oublier les opportunités présentes dans les pays d’Europe centrale et orientale (PECO) », souligne Jan Koscinski, responsable de la zone Allemagne & Europe chez Bpifrance. « Souvent les entrepreneurs pensent qu’il est plus facile d’exporter vers l’Europe, ce qui n’est pas toujours le cas, notamment pour l’Allemagne, une zone extrêmement compétitive. De plus, les PECO ont un intérêt grandissant pour l’offre française, parfois même plus marqué que d’autres acheteurs de pays limitrophes à la France ».
Actuellement, la France exporte 21,2 Md€ dans les PECO, ce qui représente 4 % de nos exportations.
La présence économique française à l’étranger renforcée en 2019
« Grâce à l’engagement de Business France, des chambres de commerce et d’industrie, de Bpifrance et des autres membres de la « Team France Export », nos PME et ETI disposent d’un « parcours à l’export » plus lisible, plus accessible et plus efficace avec des outils numériques innovants et surtout un guichet unique dans chaque région. Car si la bataille de l’export se joue à l’étranger, c’est d’abord dans nos territoires qu’elle se prépare. » ajoutait de Jean-Baptiste Lemoyne dans le « Rapport 2020 du commerce extérieur de France ».
En 2019, le nombre d’exportateurs de biens progresse à 128 373 13, contre 125 283 en 2018. Cette augmentation confirme le renforcement de l’appareil exportateur français, qui dépasse désormais son niveau d’avant crise, même s’il reste encore en dessous des chiffres atteints au début des années 2000. Sur un an, environ 30 000 nouvelles entreprises se sont engagées à l’international, contre 28 000 en 2018. Parmi ces entrants :
- 90 % sont des opérateurs de moins de 20 salariés.
- 78 % d’entreprises exportatrices ont moins de 20 salariés (environ 100 000).
L’appareil exportateur français reste donc dominée par les PME et par les grandes entreprises. 45 % d’entre elles opèrent dans des activités de commerce, 25 % dans l’industrie, 19 % dans les services, 11 % dans l’agriculture et 2 % dans la construction.
Les conseils de Jan Koscinski pour vous lancer en Europe : « Tout d’abord, je dirais qu’il faut être patient, déterminé, avoir une stratégie et s'y tenir ! L’Europe représente un marché à risque relativement limité. Cependant les pays limitrophes ne sont pas forcément les plus faciles, notamment ceux qui ont été meurtris par la crise. Les entreprises devront donc adapter leur stratégie et se préparer. Nous proposons d’ailleurs de les accompagner dans leurs projets grâce à l’Assurance Prospection, qui prend en charge une partie des frais de prospection engagés par l’entreprise qui n’ont pu être amortis par un niveau suffisant de ventes sur la zone géographique couverte ». |